Qu’est-ce qu’un orthodontiste ?

L’orthodontiste est un professionnel de santé qui corrige les anomalies de position des dents et des mâchoires. Il intervient dans le cadre de l’orthopédie dento-faciale, une spécialité qui allie précision technique et sens de l’esthétique.
Son rôle est d’optimiser à la fois la fonction masticatoire, l’équilibre facial, et l’esthétique du sourire, tout en contribuant à une meilleure santé bucco-dentaire.

Que le patient soit un enfant, un adolescent ou un adulte, ce spécialiste conçoit un plan de traitement personnalisé pour résoudre les désalignements, les troubles de l’occlusion ou les problèmes de mâchoire.

Quelles études pour devenir orthodontiste ?

Pour devenir orthodontiste, il faut d’abord valider le Parcours d’Accès Spécifique Santé (PASS) ou une Licence avec option Accès Santé (L.AS). Après sélection, l’étudiant intègre les études d’odontologie qui durent 6 ans, avec à la clé le diplôme d’État de docteur en chirurgie dentaire.

Pour se spécialiser en orthopédie dento-faciale, une formation complémentaire de 3 ans est nécessaire, accessible sur concours national. Elle mène au Diplôme d’Études Spécialisées en Orthodontie (DES ODF), indispensable pour exercer comme orthodontiste.

À quel moment consulter un orthodontiste ?

Un premier rendez-vous est souvent recommandé vers 7 ans, période où les dents permanentes commencent à apparaître. Une béance, une succion prolongée du pouce, des dents qui se chevauchent ou un décalage des mâchoires sont autant de signes d’alerte.

La croissance des structures osseuses à l’adolescence facilite des traitements orthodontiques ciblés et performants. C’est une période stratégique pour intervenir avec un appareillage fixe ou amovible afin de prévenir les complications fonctionnelles ou esthétiques.

Mais l’orthodontie chez l’adulte est également en plein essor. Grâce à des dispositifs discrets comme les gouttières transparentes ou les bagues linguales, de nombreux adultes choisissent aujourd’hui de corriger leur dentition sans bouleverser leur quotidien.

Les différents types d’appareils orthodontiques

Il n’existe pas un, mais plusieurs types d’appareils orthodontiques, adaptés aux besoins et à l’âge de chaque patient :

• Les appareils fixes traditionnels, comme les bagues métalliques, sont collés sur la face visible des dents. Ils sont robustes et efficaces, mais parfois peu esthétiques.

• Les modèles en céramique offrent un aspect plus discret.

• L’orthodontie linguale, fixée sur la face interne des dents, est invisible de l’extérieur.

• Les gouttières invisibles sont des solutions amovibles, fabriquées sur mesure, et très populaires chez les adultes.

Tous ces dispositifs ont le même objectif : aligner progressivement les dents, tout en corrigeant les anomalies de la mâchoire et de l’occlusion.

Le déroulement d’un traitement d’orthodontie

Le parcours commence toujours par un bilan approfondi : examen clinique, empreintes, radiographies, analyse du profil facial et de l’arcade dentaire.
À partir du diagnostic, l’orthodontiste construit un plan de traitement détaillé : choix de l’appareil, durée estimée, semestres requis et extractions possibles.

Une fois l’appareillage posé, des consultations régulières (toutes les 6 à 8 semaines) permettent de suivre l’évolution et d’effectuer les ajustements nécessaires : changement d’arcs, pose d’élastiques, vérification de l’alignement.

Pendant cette période, le patient doit respecter des règles d’hygiène rigoureuses : se brosser les dents soigneusement, utiliser du fil dentaire ou des brossettes, et éviter certains aliments.

À l’issue du traitement actif, une phase de stabilisation (ou rétention) commence. Elle consiste à maintenir les dents dans leur nouvelle position, souvent à l’aide d’un fil de contention ou d’une gouttière nocturne.

Une prise en charge partielle par l’assurance maladie

Les traitements d’orthodontie peuvent être partiellement remboursés par la Sécurité sociale, à condition qu’ils soient débutés avant l’âge de 16 ans et qu’une entente préalable ait été validée. La prise en charge couvre jusqu’à six semestres de traitement, suivis de deux années consacrées à la rétention.

Au-delà de ces critères, notamment pour les adultes, la complémentaire santé joue un rôle clé. Certaines mutuelles prennent en charge tout ou partie des frais d’orthodontie, y compris pour les solutions invisibles ou esthétiques non remboursées par la Sécurité sociale.

Il est donc conseillé d’établir un devis précis avec l’orthodontiste, puis de vérifier les niveaux de remboursement auprès de sa mutuelle.

Une spécialité en constante évolution

L’orthodontie bénéficie aujourd’hui des dernières avancées technologiques.
L’usage de scanners 3D, de modélisation numérique, et de techniques personnalisées améliore considérablement la précision des traitements.

Ces outils permettent de :

• Réduire la durée du traitement,

• Offrir plus de confort au patient,

• Et rendre l’appareillage quasiment invisible.

Par ailleurs, l’orthodontiste peut être amené à collaborer avec d’autres professionnels : chirurgiens maxillo-faciaux, dentistes, ou prothésistes dentaires, pour une approche complète, notamment en cas de malformations complexes, de dents manquantes, ou de pose d’implants.

En conclusion

Faire appel à un orthodontiste, c’est bien plus que mettre un appareil : c’est s’engager dans un traitement orthodontique sur plusieurs mois ou semestres pour retrouver des dents droites, une mâchoire bien positionnée, et un joli sourire. Qu’il s’agisse d’un enfant, d’un adolescent, ou d’un adulte, chaque traitement d’orthodontie est unique et nécessite un suivi rigoureux par un praticien expérimenté. Grâce aux différentes techniques orthodontiques, comme les bagues linguales, les gouttières, ou les appareils fonctionnels, il est désormais possible de corriger sa dentition tout en privilégiant le confort, la discrétion, et l’efficacité thérapeutique. Prenez soin de votre santé bucco-dentaire : se brosser les dents correctement et consulter un orthodontiste au bon moment peut faire toute la différence.