
TNS en arrêt maladie : 7 erreurs à éviter pour sécuriser vos indemnités
En tant que travailleur non salarié (TNS), un arrêt maladie peut rapidement se transformer en parcours du combattant administratif. Entre les démarches auprès de la caisse d’assurance maladie, les spécificités des indemnités journalières et les risques de perdre vos droits, mieux vaut être parfaitement informé.
Que ce soit pour une maladie ordinaire, un accident du travail ou une affection de longue durée, les règles diffèrent sensiblement de celles des salariés. Voici les 7 pièges majeurs à éviter pour protéger vos revenus pendant votre arrêt de travail.
1) Mal déclarer son arrêt maladie : la porte ouverte aux refus
Votre médecin traitant vient de vous prescrire un arrêt ? Attention, vous n’avez que 48 heures pour envoyer votre avis d’arrêt de travail à votre caisse primaire d’assurance maladie (CPAM). Cette formalité, obligatoire pour tout arrêt maladie, conditionne le versement des indemnités journalières.
Beaucoup de TNS l’ignorent : un retard dans cette déclaration peut entraîner le rejet pur et simple de votre dossier. Conservez précieusement votre certificat médical original et le justificatif d’envoi. Selon votre régime (CIPAV, SSI, etc.), des spécificités peuvent s’appliquer. N’oubliez pas que la sécurité sociale ne fera aucun versement rétroactif si votre déclaration arrive hors délai.
2) Sous-estimer le délai de carence de 3 jours
Contrairement aux salariés qui bénéficient parfois d’un maintien de salaire intégral, les TNS doivent composer avec un délai de carence implacable : les 3 premiers jours d’arrêt ne donnent droit à aucune indemnité journalière.
Concrètement, les versements ne commencent qu’à partir du 4ème jour. Ce mécanisme s’applique à chaque nouvel arrêt, même si vous enchaînez plusieurs périodes de maladie professionnelle.
Pour ne pas vous retrouver sans revenus, deux solutions : constituer une épargne de précaution ou souscrire une prévoyance complémentaire spécifique aux indépendants.
3) Se tromper dans le calcul des indemnités journalières
Les indemnités versées par la sécurité sociale sont bien souvent inférieures à ce que pensent les TNS. Le calcul se base sur 50% de votre salaire journalier moyen des 3 derniers mois, avec un plafond de 50,03€/jour en 2024.
La durée maximale d’indemnisation est de 360 jours sur 3 ans pour les arrêts maladie classiques.
En résumé
Le calcul
- Base : 50% du salaire journalier moyen des 3 derniers mois
- Plafond : 50,03€/jour (2024)
- Durée maximale : 360 jours sur 3 ans
Exemple concret
Pour un revenu mensuel de 3 000€ :
- SJM = 100€
- Indemnité = 50€/jour (soit 1 500€/mois)
4) Cumuler activité professionnelle et arrêt maladie
Travailler pendant son arrêt de travail pour maladie est strictement interdit et peut entraîner des conséquences graves : remboursement des indemnités perçues, sanctions pénales pour fraude, voire rupture du contrat avec votre caisse d’assurance. Seules les sorties autorisées expressément mentionnées sur votre certificat médical sont permises.
Un télétravail « léger » peut éventuellement être autorisé avec l’accord écrit de votre médecin prescripteur, mais toute activité générant des revenus est prohibée.
5) Négliger les contrôles médicaux de la CPAM
La caisse primaire d’assurance maladie dispose de moyens de contrôle redoutables : contre-visite médicale surprise, envoi d’un médecin contrôleur à votre domicile, vérification de vos heures de sortie.
Toute incohérence détectée peut entraîner l’arrêt immédiat des versements des indemnités journalières, une obligation de remboursement, voire des poursuites. Pour éviter les ennuis, conservez tous vos documents médicaux et respectez scrupuleusement les restrictions mentionnées sur votre arrêt.
6) Oublier le renouvellement des arrêts longue durée
Pour les arrêts de travail excédant 6 mois (notamment pour affection de longue durée), des formalités supplémentaires s’imposent : nouveau certificat médical tous les 3 mois à transmettre au service médical de la CPAM.
Une erreur fréquente consiste à oublier ces démarches, ce qui interrompt automatiquement les indemnités versées. Pensez à mettre des rappels dans votre agenda pour anticiper ces échéances cruciales.
7) Mal préparer sa reprise d’activité
Une reprise trop brutale après un arrêt maladie peut provoquer des rechutes et un nouvel arrêt de travail. Pour une transition en douceur, plusieurs solutions existent : mi-temps thérapeutique, visite médicale de reprise chez votre médecin, adaptation progressive de votre charge de travail. N’hésitez pas à en parler avec votre médecin conseil et votre caisse d’assurance maladie pour trouver le rythme qui vous convient.
Conclusion
En tant que TNS, chaque erreur administrative pendant un arrêt maladie peut coûter cher. Pour protéger efficacement vos revenus :
- Déclarez immédiatement tout arrêt de travail ;
- Anticipez le délai de carence de 3 jours ;
- Complétez vos indemnités journalières par une prévoyance adaptée.
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