La Semaine européenne du sport est une initiative lancée par la Commission européenne en 2015. Elle encourage la pratique sportive et lutter contre la sédentarité. Chaque année, elle mobilise les États membres autour d’un même objectif : rappeler que le sport n’est pas réservé aux athlètes, mais qu’il est accessible à tous. Son slogan, #BeActive, résume parfaitement cette ambition : inciter chaque citoyen à intégrer davantage de mouvement dans son quotidien.
Cette campagne paneuropéenne met en avant les bienfaits du sport pour la santé, le bien-être mental et la cohésion sociale. Le message est clair ! Il suffit de bouger quelques minutes par jour pour améliorer sa condition physique et réduire les risques de maladies liées à l’inactivité.
La Semaine européenne du sport se tient chaque année du 23 au 30 septembre. Pendant cette période, des milliers d’événements ont lieu simultanément dans les pays de l’Union européenne et dans plusieurs pays partenaires. Les villes, les écoles, les clubs sportifs, les associations et parfois même les entreprises se mobilisent pour proposer des activités accessibles et gratuites.
Les formats sont variés : séances de fitness en plein air, ateliers découverte de nouveaux sports, marches collectives, randonnées à vélo, compétitions amicales ou encore journées portes ouvertes dans les clubs. L’objectif est de montrer que le sport peut se pratiquer partout : en salle, dans un parc, dans une cour d’école ou à la maison.
Cette mobilisation est plus que nécessaire, car les chiffres révèlent une situation préoccupante. Selon le dernier Eurobaromètre de la Commission européenne, 38 % des Européens pratiquent une activité physique ou un sport au moins une fois par semaine, mais 45 % déclarent n’en faire jamais. Plus inquiétant encore, seuls 6 % en font presque tous les jours. La tendance est particulièrement marquée dans les pays d’Europe du Sud et de l’Est, où la part de la population totalement inactive dépasse parfois 60 %.
À l’inverse, les pays nordiques affichent les meilleurs résultats : en Finlande, seuls 13 % des habitants déclarent ne jamais faire de sport. Ces écarts montrent l’importance d’une initiative commune à l’échelle européenne pour réduire les inégalités et inciter les moins actifs à bouger davantage.
La Semaine européenne du sport vise d’abord à encourager une pratique régulière, en donnant envie à chacun d’essayer une activité. Elle met l’accent sur les bénéfices pour la santé : prévention des maladies cardiovasculaires, du diabète, du surpoids et amélioration de la santé mentale.
Mais ses ambitions ne s’arrêtent pas là. Elle cherche également à promouvoir les valeurs du sport : respect des règles, esprit d’équipe, inclusion et égalité. Les événements organisés rassemblent des publics variés, renforçant le lien social et l’intégration. Enfin, elle met en lumière la dimension économique du sport, qui représente près de 2% du PIB européen et près de 6 millions d’emplois.
Au cœur de cette campagne se trouve le slogan #BeActive, qui est devenu un véritable mouvement en ligne. Les citoyens sont invités à partager leurs activités sportives sur les réseaux sociaux, créant ainsi un effet d’entraînement et inspirant les autres à se lancer.
Depuis la pandémie, une version #BeActiveAtHome a été développée pour encourager les Européens à rester actifs même lorsqu’ils ne peuvent pas se déplacer. Des vidéos d’entraînement, des tutoriels et des challenges en ligne permettent de pratiquer à la maison, avec ou sans matériel.
Chaque année, des milliers d’événements originaux sont proposés pour rendre le sport attractif. Certaines villes transforment leurs places en salles de sport géantes, d’autres organisent des marathons de danse ou des séances collectives de yoga au lever du soleil. Dans les écoles, des défis sportifs et des parcours ludiques sont proposés pour sensibiliser les enfants à l’importance de bouger.
Les clubs sportifs profitent de cette semaine pour offrir des initiations gratuites, permettant aux participants de découvrir des disciplines qu’ils n’avaient jamais essayées : escrime, tir à l’arc, escalade ou même sports nautiques. Ces moments festifs transforment le sport en expérience conviviale et inclusive.
La sédentarité est l’un des grands défis de santé publique. Passer plus de huit heures par jour assis, cumulé à l’absence de sport, augmente significativement les risques de maladies chroniques. La Semaine européenne du sport agit comme un déclencheur : elle rappelle que chaque geste compte, même les plus simples. Marcher 30 minutes par jour, prendre les escaliers, jardiner ou danser sont autant de moyens d’intégrer de l’activité physique dans son quotidien.
L’objectif est de créer un déclic qui perdure au-delà de la semaine officielle. Les organisateurs espèrent que les découvertes faites durant l’événement se transforment en habitudes durables et contribuent à une Europe plus active.
L’impact de cette mobilisation dépasse la sphère individuelle. Une population plus active signifie moins de dépenses de santé, moins d’absentéisme au travail et une meilleure qualité de vie. Sur le plan psychologique, le sport aide à réduire le stress, favorise la concentration et améliore le sommeil.
De plus, le sport est aussi un puissant vecteur de cohésion sociale. Les événements organisés permettent aux habitants d’un même quartier de se rencontrer. Les générations se mélangent et les personnes isolées retrouvent un lien avec la communauté.
La Semaine européenne du sport n’est pas seulement un événement ponctuel : elle se veut un tremplin vers un mode de vie plus actif. Les citoyens, les écoles, les collectivités et les entreprises sont invités à prolonger cet élan en organisant régulièrement des activités physiques.
Chacun peut participer à sa manière : en rejoignant un club, en créant un groupe de marche entre collègues ou en partageant ses progrès sur les réseaux sociaux. L’essentiel est de rester en mouvement. Que l’on choisisse de courir, de pédaler, de nager ou simplement de marcher, chaque pas compte.
