Prévention | Santé

Journée mondiale contre le cancer

En quoi consiste cette journée ?

La Journée mondiale contre le cancer, célébrée le 4 février, est une initiative de l’Union internationale contre le cancer (UICC).

Durant cette journée significative, l’UICC encourage chaque nation à lancer des campagnes de sensibilisation pour éclairer le public sur plusieurs aspects de cette maladie. Parmi eux, l’importance de la prévention, l’accessibilité au dépistage précoce, l’égalité d’accès au diagnostic et aux traitements, et la nécessité d’innover dans la recherche contre le cancer.

Ces efforts visent à transformer la manière dont les malades sont perçus et traités, à promouvoir l’autonomisation et à mettre en place des plans d’action nationaux efficaces. La Journée s’inscrit dans une démarche globale visant à réduire la mortalité due aux cancers, à intensifier la lutte contre la maladie, et à soutenir les personnes malades ainsi que la recherche en cancérologie.

Cette journée est un moment clé pour renforcer la sensibilisation au cancer, (notamment les cancers du sein, du poumon, colorectal, et du col de l’utérus), et pour encourager les individus à participer activement à la prévention des cancers. Elle met également l’accent sur l’importance du dépistage et du diagnostic précoce, considérés comme des moyens efficaces pour combattre la maladie dès ses stades initiaux.

La Journée mondiale contre le cancer sert donc de rappel annuel pour s’unir dans la lutte contre cette maladie, en mettant en avant les progrès accomplis et les défis à relever, tant au niveau national qu’international.

Le cancer en quelques chiffres

Le cancer s’impose comme la principale cause de décès prématuré, surpassant les maladies cardiovasculaires.

En 2023, les statistiques et les tendances concernant le cancer révèlent des informations importantes.

En France, le nombre de nouveaux cas de cancer a fortement augmenté entre 1990 et 2018, avec une hausse de 98% chez les hommes et de 104% chez les femmes.

Chez les hommes, il constitue la première cause de décès, tandis que chez les femmes, il se classe en deuxième position. Rien qu’en 2018, la France a recensé 382 000 nouveaux cas de cancer.

Au cours des trois dernières décennies, on observe une augmentation constante du nombre de cas de cancer dans le pays. Cette hausse s’explique en grande partie par le vieillissement de la population, accentuant l’incidence de certains cancers comme ceux du sein ou de la prostate, et par les progrès réalisés dans les méthodes de diagnostic. De plus, certains comportements à risque, comme le tabagisme chez les femmes, ont contribué à l’augmentation des cas de cancer du poumon.

Parmi les cancers les plus fréquents chez les hommes, on retrouve le cancer de la prostate (avec 50 430 nouveaux cas en 2015), suivi du cancer du poumon (31 231 cas en 2018) ainsi que du côlon-rectum (23 216 cas en 2018). Chez les femmes, le cancer du sein domine avec 58 459 nouveaux cas en 2018, suivi par ceux du côlon-rectum (20 120 cas) et du poumon (15 132 cas). Concernant la mortalité, on estime à 157 400 le nombre de décès dus au cancer en 2018, répartis entre 89 600 hommes et 67 800 femmes.


Au niveau mondial, les chiffres du cancer pour l’année 2018 montrent une réalité préoccupante. On estime à 18,1 millions le nombre de nouveaux cas de cancer diagnostiqués cette année-là, reflétant l’ampleur mondiale de cette maladie. La distribution géographique des cas de cancer est variée, avec une concentration notable en Asie (48,4 %) et en Europe (23,4 %), suivis par l’Amérique du Nord (13,2 %), l’Amérique latine (7,8 %), l’Afrique (5,8 %) et l’Océanie (1,4 %). Ces chiffres, recueillis dans 185 pays, démontrent l’urgence d’une action globale pour la prévention, le diagnostic précoce, et le traitement du cancer. La lutte contre le cancer reste donc un enjeu majeur de santé publique à l’échelle mondiale, nécessitant une coopération internationale et des efforts de recherche soutenus pour améliorer les stratégies de prévention et de traitement.

Réduire les risques de cancer : des mesures concrètes

Réduire les risques de cancer est une démarche proactive qui implique plusieurs stratégies. La première et l’une des plus efficaces est la sensibilisation au dépistage. Le dépistage précoce, notamment pour des cancers tels que le sein, le col de l’utérus, et le colorectal, permet de détecter les tumeurs très tôt, augmentant ainsi les chances de guérison. Des initiatives comme la campagne mondiale d’Octobre Rose et les programmes de dépistage organisé jouent un rôle crucial dans ce processus.

Un autre aspect fondamental est l’adoption d’un mode de vie sain. L’activité physique régulière a démontré sa capacité à réduire le risque de plusieurs types de cancer, y compris ceux du sein, du côlon, et de la prostate. En parallèle, une alimentation équilibrée, riche en fruits et légumes et pauvre en aliments transformés, contribue également à diminuer le risque de cancer.

Le tabagisme, l’un des principaux facteurs de risque pour le cancer du poumon, mais aussi pour d’autres cancers, doit être évité. L’abandon du tabac est un pas significatif vers la réduction du risque de cancer. De même, la vaccination contre certains virus tels que le HPV (papillomavirus humain), qui est lié au cancer du col de l’utérus, ou l’hépatite B qui est associée au cancer du foie, joue un rôle préventif important.

La recherche en cancérologie et l’innovation thérapeutique continuent de jouer un rôle clé. Les établissements tels que l’Institut Curie et le Centre Léon Bérard travaillent sans relâche pour développer de nouvelles méthodes de traitement et de dépistage.

Enfin, il est important de promouvoir une sensibilisation générale sur les facteurs de risque et les moyens de prévention. Des organisations comme la Ligue contre le cancer et l’Institut national du cancer contribuent grandement à cette mission par le biais de campagnes de sensibilisation et d’éducation publique.

Approches de traitement et gestion du cancer

La stratégie de traitement du cancer varie selon plusieurs facteurs : le type de cancer, son emplacement, sa taille, la présence de métastases et l’état de santé général du patient. Les approches de traitement les plus courantes incluent la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie, l’hormonothérapie, l’immunothérapie et la thérapie génique.

Chimiothérapie

La chimiothérapie fait appel à des médicaments chimiques pour perturber le processus de division cellulaire, endommageant ainsi l’ADN des cellules cancéreuses. Elle est particulièrement utile pour traiter des cancers qui se sont propagés, car elle agit dans tout le corps.

Chirurgie

La chirurgie est souvent privilégiée lorsque le cancer n’a pas encore métastasé. Elle vise à éliminer toutes les cellules cancéreuses et peut, dans certains cas, mener à une guérison complète. Cette technique est particulièrement efficace pour des cancers localisés comme ceux de la prostate, du sein ou du testicule.

Radiothérapie

La radiothérapie utilise des radiations à haute énergie pour réduire ou détruire les tumeurs. Elle peut être employée seule ou en combinaison avec d’autres formes de traitement du cancer, selon la spécificité de chaque cas.

Hormonothérapie

L’hormonothérapie est efficace contre les cancers influencés par certaines hormones, notamment ceux du sein et de la prostate. Elle vise à altérer la production d’hormones dans le corps pour ralentir ou stopper la croissance des cellules cancéreuses.

Immunothérapie

L’immunothérapie stimule ou aide le système immunitaire du corps à combattre le cancer. Elle peut être utilisée pour traiter le cancer dans tout le corps en fournissant des agents qui aident à réduire les tumeurs.

Thérapie génique

La thérapie génique vise à remplacer les gènes endommagés par des gènes fonctionnels, traitant ainsi une des causes principales du cancer : les lésions de l’ADN. Bien que prometteuse, cette approche est relativement nouvelle et est toujours en cours d’évaluation clinique.

Gestion de la survie

La gestion post-traitement se concentre sur les défis physiques, psychologiques, sociaux et économiques rencontrés par les survivants du cancer. Cela inclut ceux qui sont complètement guéris, ceux sous traitement pour prévenir la récidive, et ceux vivant avec le cancer comme une maladie chronique. Le suivi vise à aborder les soins continus, la gestion des effets secondaires tardifs, l’amélioration de la qualité de vie, ainsi que le soutien psychologique et émotionnel.

Soins palliatifs

Les soins palliatifs jouent un rôle essentiel tout au long du parcours du cancer, depuis le diagnostic jusqu’à la guérison ou la fin de vie. Ils visent à soulager la douleur, les nausées et à minimiser les effets secondaires des traitements du cancer. Dans les cas avancés, les soins palliatifs peuvent améliorer considérablement la qualité de vie du patient.

Conclusion

À l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer, nous réaffirmons notre engagement à lutter contre cette maladie. Nous rappelons à chacun que, ensemble, nous pouvons faire une différence significative. Que ce soit à travers la sensibilisation, la recherche, le soutien aux patients ou les efforts de prévention, chaque action compte dans cette bataille. Ensemble, nous pouvons espérer un avenir où le cancer ne sera plus une sentence, mais une maladie avec laquelle on peut vivre et, plus important encore, une maladie que l’on peut vaincre.

Infographie sur la journée mondiale contre le cancer

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