Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme

A quoi sert cette journée ?  

Le 18 décembre 2007, l’Assemblée Générale des Nations Unies a adopté la résolution 62/139, initiée par l’État du Qatar, établissant le 2 avril comme Journée mondiale de la sensibilisation à l’autisme. Cette journée vise à sensibiliser la population mondiale au trouble du spectre autistique, tout en mettant en lumière l’importance de la prise en charge des enfants autistes et du dépistage précoce.

Qu’est-ce que l’autisme ?

En 1996, l’autisme a été officiellement reconnu comme un handicap, caractérisé par un ensemble de manifestations regroupées sous le terme de Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA), qui est un trouble neuro-développemental.

Les manifestations de l’autisme varient considérablement d’une personne à l’autre, couvrant un large éventail de comportements. Ces troubles, qui apparaissent généralement tôt dans la petite enfance, persistent à l’âge adulte et englobent des difficultés dans la communication, les interactions sociales et des comportements restreints et répétitifs. En outre, l’autisme est souvent associé à d’autres difficultés telles que l’anxiété, l’épilepsie ou encore les troubles digestifs et obsessionnels-compulsifs.

Les chiffres clés de l’autisme

Les troubles du neuro-développement (TND) affectent environ 5 % de la population, équivalant à environ 35 000 naissances annuelles, selon la Haute Autorité de santé. Parmi ceux-ci, les troubles du spectre autistique touchent actuellement 1 % de la population en France. Selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), près de 700 000 individus sont atteints de TSA, dont 100 000 jeunes de moins de 20 ans. Les TSA touchent 1 naissance sur 100, avec une prédominance chez les garçons, soit 3 pour 1 fille.

Indépendamment du pays ou du groupe de population concerné, le nombre de personnes atteintes d’un trouble du spectre autistique ne cesse de croître à l’échelle mondiale.

Quels sont les symptômes ?

Les symptômes et signes de l’autisme peuvent varier considérablement d’une personne à l’autre, mais ils incluent généralement des difficultés dans les domaines suivants :

• Communication : difficultés à établir et maintenir des conversations, troubles du langage, utilisation limitée des gestes et expressions faciales, difficultés à comprendre les non-dits et les nuances de la communication sociale ;

• Interaction sociale : manque d’intérêt pour les interactions sociales, difficultés à établir des liens avec les autres, malaise dans les situations sociales, incapacité à comprendre les émotions et les intentions des autres ;

• Comportement répétitif : tendance à adopter des comportements répétitifs et ritualisés, intérêt restreint pour un nombre limité de sujets ou d’activités, attachement excessif à des routines et des rituels ;

• Sensibilité sensorielle : hypersensibilité ou hyposensibilité à certains stimuli sensoriels tels que la lumière, le son, le toucher, les textures, les odeurs ou les goûts, ce qui peut entraîner des réactions de sur ou sous-stimulation ;

• Flexibilité cognitive : rigidité mentale, difficulté à s’adapter aux changements dans l’environnement ou les routines, tendance à fixer son attention sur des détails plutôt que sur des concepts globaux.

Il est important de noter que chaque personne autiste est unique, et que les symptômes peuvent varier en intensité et en combinaison. Certaines personnes peuvent présenter des symptômes plus légers, tandis que d’autres peuvent avoir besoin d’un soutien plus important dans leur vie quotidienne.

Que faire en cas de doute ?

Si vous avez des inquiétudes concernant le développement de votre enfant ou si quelqu’un vous met en garde à ce sujet, il est crucial de consulter rapidement un professionnel de santé, tel qu’un médecin généraliste, un pédiatre, un médecin de la protection maternelle et infantile (PMI), un médecin de crèche ou un médecin de l’Éducation nationale.

En cas de confirmation du doute, le médecin vous dirigera vers un processus d’évaluation et d’intervention précoce après avoir rempli un formulaire de repérage.

Il est important de noter que plus tôt un enfant présentant des troubles du spectre autistique est diagnostiqué, plus tôt il peut bénéficier d’une prise en charge adaptée, personnalisée et coordonnée pour favoriser son développement et ses apprentissages, tout en réduisant les obstacles. La Haute Autorité de santé (HAS) recommande un diagnostic avant l’âge de quatre ans et la mise en place d’un accompagnement dès que possible, même avant un diagnostic définitif.

Conclusion 

La Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme est une occasion importante pour éclairer les consciences sur ce trouble complexe. En reconnaissant les signes précoces, en consultant rapidement un professionnel de santé en cas de doute et en offrant un soutien adapté, nous pouvons favoriser le bien-être et l’épanouissement des personnes autistes.