Chaque année en France, plus de 140 000 personnes sont victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Cet événement, provoqué par une lésion cérébrale soudaine, peut avoir des conséquences majeures sur le langage, la mémoire, l’attention ou encore la motricité. Pour les patients présentant des troubles du langage ou des troubles cognitifs, l’intervention rapide d’un orthophoniste spécialisé en neurologie est primordiale. Son rôle est central dans la rééducation fonctionnelle, notamment lorsqu’il s’agit de retrouver la parole ou de compenser des troubles de la communication.
L’AVC, aussi appelé accident vasculaire cérébral, survient lorsque l’irrigation sanguine du cerveau est perturbée, provoquant des lésions parfois irréversibles. Lorsqu’il touche les aires cérébrales responsables du langage oral et écrit, le patient peut souffrir d’aphasie, un trouble neurologique sévère qui altère la capacité à parler, comprendre, lire ou écrire. D’autres symptômes peuvent apparaître comme :
Ces altérations du langage s’intègrent souvent dans un tableau plus large de troubles cognitifs ou neurologiques nécessitant une approche pluridisciplinaire.
L’orthophoniste, professionnel de santé expert en troubles du langage et de la communication, intervient à différentes étapes du parcours de soin après un AVC. Dès la phase aiguë, à l’hôpital ou en soins de suite, il commence par réaliser un bilan orthophonique complet, souvent en lien avec un bilan neuropsychologique réalisé par un neuropsychologue. Ces évaluations permettent de :
L’orthophoniste travaille en coordination avec l’équipe pluridisciplinaire du service de neurologie (neurologues, ergothérapeutes, psychologues, kinésithérapeutes, ORL, etc.) pour une prise en charge adaptée et globale.
La rééducation des troubles du langage repose sur des séances régulières, parfois sur plusieurs mois. Le travail est axé sur :
Par des exercices adaptés, l’orthophoniste stimule la compréhension orale, l’évocation lexicale, la production de phrases, l’articulation et la lecture. Il utilise des techniques de remédiation cognitive et des outils de stimulation verbale et non verbale.
Même si la récupération du langage complet n’est pas toujours possible, l’objectif est de redonner au patient la capacité de communiquer efficacement au quotidien, en développant des stratégies alternatives (gestes, pictogrammes, aide technique…).
La rééducation implique également les proches. L’orthophoniste les informe sur la pathologie, les troubles du patient et leur apprend à adapter leur communication.
Des bilans orthophoniques réguliers permettent d’adapter le programme de soins. Selon les résultats, l’orthophoniste peut ajuster ses interventions ou orienter vers des examens complémentaires : IRM, tests neuropsychologiques, ou consultations mémoire.
Après une phase initiale en hospitalisation aiguë ou en centre de rééducation neurologique, les séances peuvent se poursuivre en ambulatoire ou en cabinet libéral. Dans tous les cas, une coordination médicale est indispensable entre le médecin traitant, les neurologues, les psychologues et les orthophonistes. L’objectif est de suivre les troubles neurologiques dans la durée, en particulier dans le cas de maladies neurodégénératives comme :
Ces pathologies nécessitent souvent une prise en charge cognitive et langagière conjointe, adaptée à l’évolution des symptômes.
Le vieillissement cérébral, les troubles mnésiques ou les altérations du langage doivent alerter. Un repérage précoce grâce à un bilan orthophonique ou neuropsychologique est recommandé, surtout chez les patients atteints de troubles neurologiques, de troubles dys, de traumatismes crâniens ou d’épilepsie.
Le rôle des consultations mémoire ou des centres spécialisés (CHU, hôpitaux de jour, services de neurologie) est ici fondamental pour poser un diagnostic précoce et engager une rééducation orthophonique ciblée.
Les avancées en neurosciences et en neuropsychologie permettent aujourd’hui d’affiner les prises en charge. De nombreux centres proposent des protocoles de recherche clinique et des programmes thérapeutiques innovants pour améliorer la récupération post-AVC. Le soutien psychologique, l’aménagement du quotidien, les outils de compensation et les aides à la communication sont autant de leviers pour améliorer la qualité de vie des personnes souffrant de troubles du langage.
Besoin d’un accompagnement après un AVC ? France Mutuelle vous informe sur les solutions de prise en charge, les droits aux soins, et les réseaux de professionnels (orthophonistes, neurologues, psychologues…). En cas de doute, parlez-en à votre médecin traitant et prenez rendez-vous pour un bilan orthophonique dès les premiers signes.
